Connaître et protéger les amphibiens
Notre commune compte plusieurs lieux propices à la vie des amphibiens. On y trouve des grenouilles rousses, des grenouilles vertes, des crapauds communs et des tritons alpestres. La particularité de ces animaux est qu’ils ont besoin de deux lieux de vie différents au cours de leur cycle annuel. Ils passent l’hiver enfouis sous les feuilles mortes et l’humus des forêts. Dès la mi-février, un instinct très fort les réveille et les pousse à migrer vers un étang, généralement celui qui les a vu naître. Ils y déposent leurs œufs qui se développeront dans l’eau, se transformant en têtards, jusqu’à atteindre l’âge adulte où leur système respiratoire change et leur permet de vivre sur terre. Certaines grenouilles (dont la grenouille rousse) dès leurs œufs déposés, repartent en forêt alors que d’autres restent un temps aux abords de la mare.
Tous les sites de reproduction reconnus sont protégés. Malgré cela, la population d’amphibiens diminue drastiquement, bien que seule la grenouille verte figure sur la liste des espèces vulnérables.
Il y a plusieurs causes à cette régression dont la raréfaction des lieux humides et le trafic routier. Principalement en période de migration, lors de leur trajet entre la forêt et le plan d’eau, de très nombreux spécimens sont tués sur les routes. Pour parer à ce danger, plusieurs actions sont mises en place dans le canton de Fribourg entre mi-février et fin-avril.
- Certaines routes sont fermées la nuit de 19h30 à 6h du matin. Cela suffit car les amphibiens migrent la nuit
- Des crapauducs sont érigés le long de routes très fréquentées, comme entre Mézières et Vuisternens, ou le long de voies de chemin de fer. Il s’agit de couloirs creusés le long des routes ou voies qui guident les animaux vers des tunnels leur permettant de franchir l’obstacle sans danger
- Les barrières à amphibiens. Le long de routes qui traversent des zones de migration, le Service des Forêts et de la Nature installe à mi-février des barrières plastifiées d’une hauteur de 30 cm environ, longues parfois de plusieurs kilomètres qui arrêtent grenouilles, crapauds et tritons. A espaces réguliers, des seaux sont enterrés (côté forêt) dans lesquels ils tombent. Chaque matin, des bénévoles vont vider les seaux, dénombrer les différentes espèces et les transporter de l’autre côté de la route où elle poursuivront leur chemin en direction du plan d’eau qui les attire.